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Une tentative d'incendie dans une coopérative agricole revendiquée par courriel

Une intrusion avec tentative d'incendie au siège du groupe agroalimentaire coopératif breton Eureden à Mellac (Finistère) a été revendiquée mardi par courriel auprès du quotidien Le Télégramme, un mois après des faits similaires dans une autre coopérative agricole. (Article mis à jour à 19h15)

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« Nous avons été victimes d'une tentative d'intrusion avec un départ de feu » dans la nuit de lundi à mardi à 3h45, a déclaré à l'AFP Béatrice Perrot, directrice de la communication externe chez Eureden.

« Il n'y a pas de blessé et les dégâts ont été circonscrits », a précisé Madame Perrot, qui a annoncé le dépôt d'une plainte, confirmant des informations de la presse locale.

L'intrusion a eu lieu dans un bâtiment nouvellement construit et qui n'était pas encore occupé, baptisé « maison commune » et situé au siège social d'Eureden à Mellac, près de Quimperlé (Finistère).

Fin janvier, des faits similaires s'étaient produits au siège social de la coopérative d'éleveurs de porcs Evel'Up à Plouédern (Finistère). La tentative d'incendie avait été revendiquée par un groupe surnommé Forces Révolutionnaires Intergalactiques et Territoriales En Sauce (FRITES) sur le site infolibertaire.net.

Mardi, le quotidien régional Le Télégramme a indiqué avoir reçu un courriel de revendication, dans la nuit de lundi à mardi, signé du même groupe, qui a été publié mardi sur le site infolibertaire.net.

Revendiquée par Frites

« La soirée frites précédente nous a beaucoup inspirées, agrémentée de sa sauce, elle fut savoureuse pour tous ceux ayant subi la malveillance des industriels qui ne veulent nous fournir que des patates chaudes... C'est pour ça que cette nuit, à Quimperlé, les "Frites" viennent ajouter du goût à Eureden avec leur fameuse sauce piment. Hé oui, la deuxième cuisson, ça pique ! », peut-on lire dans ce courriel retranscrit par Le Télégramme.

Le groupe Eureden n'a pour sa part reçu aucune « revendication directe », selon Béatrice Perrot. Contacté, le parquet de Quimper n'a pas donné suite dans l'immédiat.

 Contacté, le parquet de Quimper a indiqué à l'AFP avoir ouvert une enquête
« des chefs de destruction volontaire par un moyen dangereux pour les
personnes », qui a été confiée à la brigade des recherches de la gendarmerie de Quimperlé.

Les « premières constatations » paraissent « mettre en évidence le caractère
volontaire de ce départ de feu », a précisé la procureure Cécile Flamet. « Prendre pour cible les entreprises agroalimentaires de Bretagne, c'est
mettre en péril notre alimentation et celle de millions de Français ! Ces
actes sont inacceptables : dangereux, criminels et indignes ! », a réagi dans un communiqué le président de la région Bretagne Loïg Chesnais-Girard (ex-PS).

Issu de la fusion des coopératives Triskalia et Cecab, le mastodonte breton Eureden, qui détient les marques d'Aucy, Paysan Breton ou encore Magasin Vert, compte 8 000 salariés pour 17 000 adhérents agriculteurs et réalise un chiffre d'affaires annuel de 3,8 milliards d'euros.

Eureden produit et transforme des céréales, des légumes, des œufs, du porc ou des volailles, mais aussi des semences ou des produits phytosanitaires distribués dans ses libres-services agricoles Point Vert ou jardineries Magasin Vert.

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